Il y a quelques temps, en discutant avec plusieurs d’entre vous sur Instagram, j’ai réalisé que le plaisir de la routine avait disparu. Vous étiez en effet assez nombreux à m’expliquer que votre routine était devenue très fonctionnelle. Pas nécessairement minimaliste! Mais boring même s’il y avait 14 étapes. Alors… Naturellement, ça m’a interloquée. Est-ce que, après le diktat du clean, nous aurions cédé à celle de l’efficacité? La fameuse « pépite » qui est imbattable et qu’il faut absolument avoir faute de passer pour un ringard? Sommes-nous à ce point « moutons » que pour ne pas avoir compris que, si c’était le cas, nous sommes juste passés d’une injonction à une autre. Une dictature à une autre?
La beauté n’a jamais cessé d’être du buzz.
Dans ce domaine, il n’a d’ailleurs pas fallu attendre les réseaux sociaux pour que les influenceurs existent. De Cléopâtre à Catherine de Médicis en passant seulement aujourd’hui par Gwyneth Paltrow et autres starlettes en manque de contrat dans leur véritable domaine (désolée Selena, même si j’adore ta marque, il faut reconnaître que tu ne fais plus grand chose), le buzz n’a cessé d’être le nerf de la guerre de la beauté. On le sait désormais, la céruse (le blanc de plomb) a d’ailleurs été un incontournable pendant des centaines d’années. Ça n’est pas Elizabeth 1st qui me contredira.
L’efficacité et la preuve au détriment du plaisir.
Il n’empêche qu’aujourd’hui, nous en sommes là: les injonctions sont prohibitives. Nous ne sommes plus dans le « tu dois absolument essayer ça ». Maintenant c’est « tu ne dois plus utiliser ci ou ça ». Avec le clean, la liste est longue! Et si ça n’est plus ça, c’est l’ode à l’efficacité. Mais que devient le plaisir? Le sensoriel, le parfum, les textures? On évite le parfum parce que ça peut irriter sauf qu’on n’a jamais vraiment eu de réaction à cause du parfum. De même avec les textures: on reste dans du simple. La mousse, ça peut assécher la peau! Sauf qu’on a la peau grasse…
Résultats? On s’emmerde! Et moi avec!
Se sortir la tête de l’ennui.
Et donc en discutant, l’une d’entre vous m’a parlé d’une crème de corps chez Caudalie. Il est vrai que les soins corporels sont sans doute ceux où le sensoriel peut encore avoir une place. Plus que dans les soins visage en tous cas. Ni une, ni deux, je me suis donc précipitée dans ma pharmacie et je suis allée choisir un produit avec, pour uniques critères: je veux que ça soit léger et que ça sente bon! J’avais l’impression de revenir à la simplicité des années 90 où la peur ne sévissait pas encore comme aujourd’hui. Et ça m’a fait énormément de bien d’acheter du soin juste pour mon plaisir.
Caudalie: Vinotherapist, soin corps nourrissant hyaluronique.
D’abord, il sent BON. Je sais que Caudalie a ses parfums mais, malheureusement, aucun d’eux ne correspond à la gamme Vinotherapist (j’ai vérifié moi-même). Je ne suis pas Dominique et ne sais absolument pas décrire les odeurs. Mais c’est doux et frais, un peu comme une figue. Rafraîchissant mais sans l’acidité du citron. En gros, il me fait penser au parfum des lotions pour bébés Mustella. Que je suppose être sans parfum aujourd’hui d’ailleurs… J’ai pris la lotion mais il existe en texture plus riche, un joli beurre dans son pot.
Enrichi en acide hyaluronique, beurre de karité, et d’antioxydants, le lait sait se fondre facilement sur la peau. Il ne nourrit pas autant qu’une crème hydratante Cerave mais on s’en fout, on veut du sent-bon, on veut du léger mais réconfortant. Et ça réussit son taf. Et que se passe-t-il quand on aime? Bein on est régulier, ou on le devient. On utilise et on termine nos pots. Donc au final, ça reste tout bénéf’! Mieux vaut une légère hydratation régulière que le néant parce qu’on s’ennuie!
Entre 15 et 20€ les 200ml, ça reste correct. Il existe une version flacon pompe aussi, très jolie, en 400ml… J’hésite! Mais quoi qu’il en soit, je ne regrette surtout pas mon achat et mon tube est en train de se vider comme jamais!
